Un contrat ! Enfin ! Irumi commençait à vraiment s'ennuyer sur le continent Valuan. On lui a vendu qu'il s'agissait là des plus cruels, des plus influents. Par défaut, il s'est donc tourné vers eux, attendant qu'un contrat arrive pour montrer ses talents. Mais plus le temps passe, plus Irumi songe à voir si l'herbe est plus verte ailleurs. Seule la présence de Kirua le retient pour le moment. Il refuse de laisser son frère tant qu'il n'aura pas évalué les forces de l'ennemi. Mais son têtu de cadet ne cesse d'échapper à sa vigilance. Ah, les enfants !

Enfin, la reine Jade a décidé de l'envoyer sur la lune, pour tuer un certain, Zaphiris, un renégat de la civilisation jaune qui compte se ranger du côté de Nasrean et divulguer des informations au roi de la cité rouge. Sa mission est de le tuer avant qu'il n'atteigne le château. Alors autant se mettre en route tout de suite. Mais avant de partir, il a évidemment planté une aiguille nimbée de Nen dans le cou de son frère pour le soumettre à sa volonté : A savoir, ne pas combattre un ennemi s'il n'est pas sûr de remporter le combat. La même chose qu'il avait fait lors de l'examen des Hunters. Ainsi, Irumi peut partir l'esprit tranquille.


Par chance, sa proie n'avait pas encore atteinte Nasrad, mais était encore à Maramba au plein milieu du continent Nasrean. Le trouver n'a pas été bien compliqué. Il a commit trop d'erreurs bien visibles pour un expert comme Irumi. A commencer par dormir dans une auberge où son nom est dans les registres. Le jeune hunter pousse un soupire dépité. Il aurait au moins pu avoir la décence de changer de nom. Il secoue la tête et pose le registre sur le bar. Inutile de prendre une chambre.

Le monde dans le hall de l'auberge n'a pas l'air de déranger plus que ça l'aîné des Zoldik. Pas quand on est un professionnel. L'aiguille par si vite que seul un œil avisé aurait pu s'en apercevoir. L'aubergiste se retrouve avec une aiguille dans le cou et répond aussi à Irumi, lui divulguant les informations confidentielles : Zaphiris se trouve dans la chambre 7 dans la partie nord de l'auberge.

« Monsieur Zaphiris a demandé à ce que sa clé soit changée, elle bloque dans sa serrure, faites le venir. »

La voix d'Irumi est basse, aussi inexpressive que son étrange visage. Aucune menace dans sa voix, mais plutôt un simple constatation. Pendant ce temps, il va s'asseoir à une table, avec une choppe remplit d'eau. Oh, Irumi sent bien le regard sur lui, pourtant à peine perceptible. Peu importe, de toute manière, il ne compte pas s'attarder. Il en faut plus pour le braquer. L'assassin n'a pas vraiment peur d'être découvert. Dans son monde, les Zoldik sont justement connus pour être les meilleurs assassins.

Enfin Zaphiris se montre à l'accueil alors que l'aubergiste lui donne le double de clés. Le déserteur hausse la voix disant qu'il n'a jamais dit avoir de soucis avec sa clé. Aucune émotion ne vient troubler le visage d'Irumi qui surveille la scène de loin, mais assez prêt pour être mêlé avec les autres clients et surtout avoir la vue sur le visage de sa cible qu'il enregistre dans sa mémoire.

Cette dernière retourne dans la chambre attribuée. Irumi attend une dizaine de minute avant de se lever à son tour et de traverser le couloir. Il frappe à la porte de la chambre 7. Lorsque Zaphiris ouvre la porte, il écarquille les yeux, devant ce visage si semblable au sien. Une copie parfaite pour être exacte. Sous la surprise, il balbutie quelque chose d'incompréhensif. Irumi qui a prit son apparence fait un pas en avant. Toujours sur le choc, l'homme fait un pas en arrière. Le hunter en profite pour fermer la porte. Et alors, trois aiguilles se glissent entre chaque doigt de sa main gauche. En une fraction de seconde, il la plante dans la gorge de son adversaire. Il les retire aussi rapidement et regarde le corps s'écrouler. Il laisse passer une bonne minute à le regarder agoniser et perdre la vie, toujours sans expression. Enfin, il se penche pour s'assurer qu'il est bien mort.

Le sosie de Zaphyris sort de la chambre, refermant la porte derrière lui.

« C'est trop facile. » murmure-t-il d'un air ennuyé. Décidément, ce voyage est bien peu passionnant. Peut-être qu'il aurait du rester près de Kirua en fin de compte. Irumi lance alors trois autres aguilles qui se plantent dans le mur, bien plus loin, bloquant au passage, le manche de la veste d'un homme. Celui qui le fixait tout à l'heure.

« …. » Irumi reprend sa forme originale. « C'est pourquoi ? »